Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 29 mars 2012

La Poste

Notre première poste, celle de Fuxing Zhong Lu

La couleur des postes dans le monde, c'est souvent jaune... parfois rouge. En Chine, c'est vert et ça va aussi bien.


























Quand nous sommes arrivés, j'étais très contente de savoir qu'il y avait un bureau de poste en face de notre compound. La dame de l'agence immobilière a été très étonnée de voir mon enthousiasme. "Je pourrai envoyer des lettres.
- A qui ?
- A mes amis, ma famille...
- Mais pourquoi ?
- Pour rester en contact.
- Ils n'ont pas de téléphone ?"

Évidemment, vu comme ça, ça donne un peu l'impression que je viens d'un pays reculé...

N'empêche que j'ai bien utilisé la poste d'en face. Peu pour des lettres, de temps en temps pour des colis, et souvent pour les courriers de mes collègues étudiants qui venaient aussi de pays reculés (Belgique, Royaume-Uni, Pologne, Espagne...).


L'intérieur d'une poste, avec le garde en uniforme

Comme pour beaucoup d'autres choses, il y a un vocabulaire propre à la poste, et des pratiques particulières. Ici, lorsqu'on envoie une lettre, on va au guichet. Rien de bien étonnant. L'employé/e jetant un coup d’œil à votre tête sort sa calculette à gros chiffres pour vous montrer le montant à payer, puis vous donne les timbres et votre lettre en retour. La première fois, on se retrouve tout bête avec sa lettre dans les mains, jusqu'à qu'une bonne âme vous indique la boîte postale à l'extérieur. On glisse soi-même personnellement sa lettre dans la boîte


Photo exécutée sans trucage


Pour les paquets, c'est aussi assez curieux. La première fois, j'ai trouvé un joli carton, ai glissé des babioles à l'intérieur que j'ai enrobées de papier de journal pour les protéger. Jusque rien que de très normal. J'ai même acheté du scotch extra solide pour fermer mon colis. Arrivée à la poste, consternation : l'employée a ouvert mon paquet et a regardé personnellement chaque objet avant de tout remettre dedans et refermer le carton ! J'ai bien essayé de commenter les objets, mais ça ne lui a pas décroché un sourire. En un an, je n'ai jamais pu la faire sourire, pourtant j'ai quand même envoyé des objets surprenants. Dès ma deuxième visite, j'emportais avec le contenu du colis carton, papier, scotch, ciseaux, ficelle... Quand j'ai envoyé des cerfs-volants, c'est elle-même qui a fait les paquets avec son propre matériel, refusant le mien, sans sourire, sans soupirer, en prenant tout son temps. Les gens derrière moi étaient ravis...


On voit que la précision peut être chinoise...
On ne plaisante pas avec les heures des levées
 





 

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